Publié dans Editorial

Quelle stratégie ?

Publié le vendredi, 13 septembre 2024

Le Comité de pilotage issu du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) est en phase de boucler les consultations régionales pour l’élaboration de la Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (SNLCC). Il appartient à la Région Analamanga d’abriter la consultation régionale pendant deux jours. L’évènement soutenu par le Programme des Nations Unies (PNUD) réunit autour d’une table des acteurs locaux et régionaux de manière à recueillir leurs avis et éventuellement des propositions. Dans les faits, des représentants des autorités locales, du secteur privé, de la société civile, des médias, des universitaires, de même des experts dans des domaines variés échangeront leurs avis et expériences. L’objectif vise à atteindre deux points précis. 

D’abord, dresser un bilan des actions menées contre la corruption au niveau régional en identifiant les bonnes pratiques et les leçons apprises. Ensuite, recueillir les recommandations concrètes pour élaborer une nouvelle Stratégie basée sur les réalités et besoins spécifiques de chaque région. Au terme de ces consultations, au niveau de chaque capitale provinciale, des ateliers thématiques auront lieu  du 23 septembre au 15 octobre pour débattre des sujets clés axés sur les litiges fonciers, sur les ressources minières, sur l’application des sanctions, la gestion des finances publiques ou sur les droits de l’homme. Au final, un atelier national se tiendra, en principe, le 24 octobre prochain à Antananarivo dans l’objectif de valider la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption. Le texte actuel de la SNLCC prendra fin au 31 décembre 2024 après avoir été en vigueur pendant dix ans.
Sans vouloir sous-estimer ni minimiser, ni ignorer le travail colossal effectué pour établir la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption qui prendra fin au mois d’octobre, je me permets de poser une question qui pourrait paraître incongrue « quelle stratégie ? ». En effet, quelle stratégie, la bonne et l’efficace, devrions-nous adopter pour enrayer pour de bon cette pratique délétère, la corruption, qui sape à la base le rouage de l’administration publique. Si on ne se limite que sur ces dix dernières années (2014 – 2024) de la SNLCC actuelle, on déplore au moment de constater les résultats mi-figue mi- raisin des efforts pour ne pas l’avouer que la lutte stagne et tourne en rond. La Stratégie actuelle qui sera désuète d’ici peu comporte en elle des éléments crédibles mais face à la situation de blocage, elle ne pouvait faire autrement. Et quelle que soit la nouvelle Stratégie adoptée tant que ledit « blocage » n’a pas été brisé, on ne peut pas escompter des résultats positifs. En gros, le principal blocage se situe au fait de l’interférence de la politique dans la lutte contre la corruption. Selon un certain observateur visiblement avisé l’échec de la Stratégie contre la corruption a pour origine l’entrée en scène de la politique sinon des mesures à caractère politique. En fait « quand la politique entre par la porte, l’intégrité et la probité sortent par la fenêtre ». Il faudrait oser pointer du doigt certaines dispositions de la Constitution entre autres le concept de l’immunité parlementaire et les procédures pour enclencher le processus d’accusation.
Toute Stratégie adoptée n’a pas forcément des défauts plutôt il fallait voir aussi autrement sinon on sera à la porte d’à côté.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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